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feat. @khan maeum

le palpitant qui gronde dans la cage thoracique, l'excitation qui frétille jusqu'au bout de ses cils. les yeux se ferment contre son gré, papillonnent, pupilles dilatées par les stroboscopes qui pulsent, lumière qui semble rebondir sur les murs, les bars, les personnes qui dansent. le goût de la dernière pilule avalée semble rester ancrée sur ses papilles, amertume qui couvre sa gorge et assèche sa bouche.

il semblerait presque que la température ne cesse de grimper dans la boîte de nuit, la transpiration commence à former des goulettes sur son front, à la naissance de ses cheveux. résister à l'envie de retirer les quelques morceaux de tissus qui couvrent son corps et se laisser aller à ce feu qui continue de brûler, alors que ses veines pulsent jusque dans ses tempes.

toutes les sensations deviennent trop. trop intenses, trop inconfortables, dérangeantes presque. yisu n'arriverait presque plus à bouger, langue pâteuse qui contamine le reste de son corps - alors il lui faut sortir, prendre l'air. les pensées se diluent dans le flot de son rythme cardiaque, qui augmente, augmente, et augmente encore. les yeux s'embuent, les limbes ne veulent plus répondre aux commandes du cerveau affaibli.

le portable comme dernière solution lorsque la civilisation est retrouvée, main qui se dirige naturellement vers l'engin pour contacter une personne, dans la panique. yisu ne demande rarement d'aide, alors ce geste est compliqué, presque fluidifié par le poison dans ses veines. doigts qui tapent rapidement des messages à une personne à qui personne ne la verrait contacter - espérant que ses mots aient du sens. ‹ hyungnim ... j'ai besoin de ton aide. réponds moi rapidement s'il te plait, c'est urgent. › l'angoisse crépite alors que la princesse se laisse tomber au sol.

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feat. @Khan Yisu

Recevoir un message de sa cousine avait été plus que surprenant pour le prince ; lire le texto et la voir lui demander de l’aide encore plus. Si Yisu et lui étaient de la même famille, ils n’étaient pas particulièrement proches et ne se parlaient qu’en cas de nécessité ou pour les études qu’ils avaient en commun. Ils ne s’aimaient pas hors ils ne se détestaient pas non plus, disons simplement qu’ils se trouvaient sur un terrain neutre où ils se supportaient. Maeum n’avait pas compris en lisant ce prénom sur l’écran de son téléphone cependant c’était véritablement de l’inquiétude qui avait étiré ses traits après avoir ouvert le message. S’excusant auprès des collègues avec qui il était, le jeune homme avait quitté la pièce tandis qu’il s’empressait de répondre aux textos tout en se déplaçant au sein de l’hôpital. Une overdose. Voilà ce que sa cousine avait déclaré et l’angoisse avait commencé à défiler dans tout son être ; il devait à tout prix se dépêcher. Déposant sa blouse au vestiaire, il n’avait pas pris la peine de se changer et s’était contenté d’enfiler sa veste ainsi que ses chaussures avant de s’empresser de l’appeler. « Yisu, c’est moi, tu m’entends ? » L’avait-il questionné d’une voix calme mais forte, de façon à ce qu’elle se concentre sur lui et ne perde pas connaissance. « Reste avec moi d’accord ? Parle-moi de ce que tu as. » Tout en parlant au téléphone, il était sorti des vestiaires et se rendait désormais dans une salle de soin afin de remplir une trousse de secours avec tout ce dont il aurait probablement besoin.

Pas un seul instant, il n’avait raccroché, continuant à parler à sa cousine et s’assurer à ce qu’elle était toujours là, qu’elle n’avait pas laissé l’inconscience avoir entièrement raison d’elle. Sans calculer ce qui l’entourait, il avait tout juste eu le temps de prévenir l’un de ses collègues qu’il devait partir, il avait sauté à l’intérieur de son véhicule pour le mettre en route. Il avait bien vu ses deux gardes du corps qui le suivaient à pas de courses néanmoins le prince n’avait pas pris la peine de les attendre et avait démarré en trombe, n’éprouvant aucun remord de les laisser derrière. Ce n’était pas comme s’ils n’avaient pas l’habitude avec lui de toute manière, bien que oui, c’était probablement la première fois qu’il agissait de cette façon sur son lieu de travail. L’inquiétude ne lui avait pas permis de se comporter plus respectueusement, Maeum n’avait même pas réfléchi puisque tout ce qui comptait en cet instant était la sûreté de la princesse. L’appel connecté sur le poste de sa voiture, il persistait à discuter, à appeler le prénom de sa cousine en espérant obtenir à chaque fois une réponse de sa part… Il n’avait jamais roulé aussi rapidement et en une dizaine de minutes à peine, il était arrivé sur les lieux indiqués par la jeune fille. Et il ne lui fallut d’ailleurs pas beaucoup de temps pour la repérer, installée sur le sol.

Sa capuche sur la tête afin de ne pas attirer trop l’attention sur lui, sur eux, il était prestement sorti de sa voiture, la laissant garée en double fil tandis qu’il se pressait vers sa cousine. « Yisu, tu vas bien ? » Une question à laquelle il avait déjà la réponse mais que le garçon avait posé sous le coup de l’inquiétude tandis qu’il s’accroupissait à sa hauteur. Ses premiers réflexes furent de constater son état, s’assurer qu’elle était consciente et d’observer l’intérieur de ses pupilles en même temps qui lui palpaient doucement le visage. Maeum n’aimait pas ce qu’il voyait, il le détestait même, hors ce n’était pas le moment de se soucier de ça. Il devait à tout prix à se dépêcher et c’était la raison pour laquelle, sans attendre, il avait aidé la jeune femme à se relever et à l’installer confortablement à l’arrière du véhicule. Heureusement, dans son malheur, même si sa condition n’était pas à prendre à la légère, Yisu était encore consciente et il allait pouvoir la soigner. Certes, il aurait préféré qu’elle soit prise en charge à l’hôpital néanmoins si la princesse l’avait appelé à l’aide, ce n’était pas pour rien, donc il ferait de son mieux pour la protéger et lui apporter tous les soins dont elle avait besoin.

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feat. @khan maeum

ce sont ses genoux qui se plient, incapables de soutenir le poids de son corps à présent. ses mollets viennent caresser l'asphalte frais, ses mains effleurent le bout du trottoir. elle doit utiliser toutes ses forces pour s'empêcher de tomber, pour rester seulement assise par terre, pour garder les yeux ouverts et ne pas se laisser aller à cette douce temptation que serait le sommeil.

l'espoir que son cousin arrive rapidement la maintien éveillé, ne serait-ce que quelques secondes de plus. et si elle peut lutter dix secondes, elle peut recommencer à contrer ses pulsions dix secondes de plus. dix secondes à la fois. un, deux, trois. le coeur qui cogne contre ses tempes. quatre, cinq, six. quelqu'un vomit à côté d'elle. sept, huit, neuf. respirer, inspirer, bloquer, expirer, bloquer. dix.

un soupir. et une voiture familière qui apparaît, la silhouette de son cousin qui se presse vers elle. ‹ j'ai pris ... j'ai pris quelque chose. je sais pas ce que c'était. › et elle sait qu'elle est bête d'avoir fait ça, mais elle n'arrive même plus à se souvenir si c'était quelque chose qu'elle avait prit délibérément, quelque chose qu'on avait forcé dans sa main ou glissé dans son verre pendant un moment d'inattention. ‹ je me sens pas bien. › bien moins lucide qu'elle le prétend, elle remet son destin dans les mains de maeum.