l’étendue de terre qui se dresse devant elle est si sombre ; c’était comme si les abysses s’étaient enfin emparées de son monde. dans toute cette noirceur, il y a la luminescence de ces astres qui la guide et la rapproche vers cet être tant désiré. l’esprit déjà enivré de ces flots d’alcools se laisse bercer par le rythme calme de son cœur. à chaque battement, elle a cet impression d’avancer vers lui. y aller à l’aveugle jusqu’à tomber dans le vide pour lui. et même si la lumière était insuffisante pour qu’elle puisse voir son doux visage, lina le savait.

car après tout, lina rêve.

la nymphe n’était plus que simple pantin dansant sous la volonté de ses plus sombres désirs. tanguer un coup à gauche puis à droite, virevolter jusqu’à l’inconnu. jusqu’à ce que les larmes viennent la réveiller et la ramener à la réalité. c’était la triste fatalité de celle qui n’oubliait pas.

la respiration haletante, les yeux rivés sur le plafond et cette main qui tâte sur le matelas à la recherche d’un corps. celui de ren particulièrement car contrairement à ses désirs, elle savait qu’elle ne faisait plus parti de ce pays imaginaire. le palpitant s’intensifie lorsque c’était cette solitude allait si bien venait l’accueillir ( parmi les vivants ). mais dès qu’elle entendit ces quelques accords de guitare et la lumière s’échappant de la pièce principale, elle sent soulagée. sans réfléchir davantage, la poupée sort de son lit vêtue d’un simple débardeur et d’un short et se regagne le salon.

ses pas sont silencieux, elle aussi et sans dire le moindre mot, lina vient se glisser près de ren. ses bras se glissent naturellement autour de lui et sa tête se pose contre sa nuque. — continue qu’elle dit d’une voix plus enrouée. il n’y avait rien de plus apaisant que ren. il n’y avait personne d’autre. la poupée lâche un soupire alors que ses yeux se remplissent à nouveau d’une certaine tristesse. — j’ai fait un cauchemar rien de plus, rien de moins.


feat. @han ren

service fini, la sueur retombe et les efforts aussi, il a les doigts friper à cause de la plonge, Ren. après une clope voler à un collègue, il se rappel alors avoir promis d’arrêter, mais s’autorise une dernière, pour l’effort de la soirée, et pour toutes celles qu’il n’a pas pu avoir quand il en voulait. tape sur l’épaule de celui-ci, avant qu’il se hisse au volant de sa voiture. la fumer ne lui procure plus aucun bien, il ne comprend pas à quel moment ça a arrêter de fonctionner. il se revoit, sa première bouffer à se demander comment il pourrait vivre sans ce tube magique, et le voilà, derrière son volant à imaginer une solution encore plus magique pour ressentir quelques choses. ou ne pas ressentir.
ne plus ressentir.

la peine, la tristesse, le cœur qui se déchire, qui s’effrite, la douleur qui empiète sur son quotidien. si ça venait à des heures bien précise, il pourrait la dompter, mais c’est si soudain, ça débarque sans prévenir, ça se bouscule, se répète. cette grande tristesse comme l’océan qui se déchaine, ça l’emporte en vague et il ne sait jamais ou donner de la tête.

il rentre en douce, prend le temps de se changer et de tout mettre au sale, sans la réveiller. l’être aimer. ses nuits sont si longues sans sa présence, si vide sans son existence. il prévoit de jouer un peu, pour ne pas perdre la main. parole envoyée par saem pour que ren y trouve une mélodie. un truc doux, pas trop lent, mais qui reste dans la tête, avait-il écris sur le mémo et ren n’avait aucune idée de ce que ça pourrais donner. alors les doigts jouent naturellement une ballade, paisible et douce, enchaine sur un truc plus féroce, sans pour autant se déchaîner. « Merde, je t’ai réveillé ? » il n’a pas le temps de dire plus que les doigts de sa jolie poupée encercle ses épaules, son coeur tambourine toujours aussi fort en sa présence. son odeur enivre ses narines, et il se souvient alors ce qui a remplacer la clope depuis ces quelques mois. il n’en avait plus besoin de cette anesthésie, car une présence plus précieuse répare les coeurs et recouds les plaies. « Alors.. laisse moi juste.. » il joue les premières notes de Kiss me, de Ed Sheeran. « And your heart's against my chest, your lips pressed to my neck. I’m falling for your eyes but they don't know me yet… » il n’est pas chanteur, Ren, il laisse la place à Saem, et à Lina aussi, le devant de la scène c’est très peu pour lui, il aime se fondre dans le second plan et laisser parler sa musique. Pourtant, il pousse la chansonnette, par envie ou par passion, parce que son coeur lui demande peut être de rendre tout ce que Lina lui a donner depuis. « And with a feeling i’ll forget.. » im in love now. mais il évite de dire les derniers mots du refrain, et repose l’objet au sol pour se tourner vers sa moitié. ses doigts se fondent sur ses deux joues et il vient déposer un baiser sur le haut de son crâne, tirant ensuite son corps frêle contre le sien. « Raconte-moi? » Il avait l’habitude des nuits agitées, la voir se dandiner, se battre contre ses propres démons et il se demandait quand il devrait intervenir pour les affronter à sa place.

Ren tire Lina contre lui sur le canapé, pour l’enlacer, la garder près de lui, lui faire comprendre qu’éveiller, aucun démon ne pouvait l’atteindre.


feat.  @Xu Lina

il n’y avait que cette chaleur réconfortante qui arrivait à apaiser l’âme de la torturée. ce son si mélodieux qui la rassurait, qui lui faisait rappeler qu’il était là et elle aussi était là. ses deux pieds n’avaient pas encore quitter le sol et son cœur ne s’était pas encore arrêter de b a t t r e. et après avoir s’être blottie contre lui et lui avoir évoqué son mal être, la gamine avait à nouveau sceller ses lèvres. c’est lorsqu’il se tente de s’approprier son cauchemar pour le transformer en un rêve qu’elle se mettait à culpabiliser. ( est-ce que je le mérite vraiment ? ) mais elle se dispense de ces pensées au moment où ses doigts viennent faire vibrer les cordes de la guitare. il y aussi son poing qui cogne contre la guitare et qui résonne contre son corps. lina ressentait un pincement de cœur mais ce n’était pas de la douleur. c’était celui que ren lui faisait ressentir. celui qui pouvait lui faire oublier momentanément. ses paupières se ferment jusqu’à la fin de la chanson, elle faisait toujours ça pour apprécier encore plus la mélodie. et c’est quand ses lèvres se posent sur son front qu’elle revoir la lumière de la pièce. ses onyx le contemplaient longuement. la forme de ses yeux, l’allongement de son nez et puis ses pulpeuses. le triste goût de l’amertume nait dans sa bouche lorsque ren vient à lui demander ce qu’il s’était passé. parce que lina sait que ren ne l’a pas aimé, parce que ren sait qu’elle l’a aimé et parce que ren aime lina comme elle l’aime lui. encore plus lorsqu’elle sentait les battements de son cœur frapper contre son dos. — je me réveillais et maman avait disparu. tu avais disparu. elle marque un temps de pause avant de reprendre ses mots. — il avait disparu. oui, il avait disparu. — et puis papa était de retour et il faisait comme si de rien n’était. elle ne savait plus lorsque la balance pesait vers la vérité ou vers le mensonge. l’esprit dit ce qu’il a envie de dire et censure automatiquement quelques scènes. — ensuite le sombre absolu. je ne voyais plus rien, je ne savais plus vers où j’avançais mais j’avançais. c’était peut-être vers le sommeil. ( le dernier ) et ça elle en était persuadée. devenir poussière d’étoile, lina y avait longuement songé et il n’y a pas une seconde dans une journée où elle n’y pensait pas.  — j'étais seule, ren. au fin fond, elle le restait. — j'avais peur, ren. et elle en est toujours terrorisée.


feat. @han ren

Ses doigts jouent avec délicatesse avec les cordes de la guitare, il y trouve une certaine harmonie dans cette nouvelle vie qu’il veut avoir. Il veut faire de son mieux, pour elle, pour eux. Pour survivre ensemble, pour sortir la tête de l’eau. Il a été en apnée si longtemps, Ren à survire en se donnant des raisons factice à gauche et à droite. il veut ouvrir pour qu’ils puissent être ensemble, malheureux à deux, ou trouver un bout de bonheur dans ce monde désastreux. Les mains quittent la guitare pour rejoindre le corps fébrile de l’être aimer. Il n’est pas encore habitué, Ren, à se lover contre elle, en se disant tous simplement qu’ils s’appartiennent. Il y a encore la timidité du début, les caresses rougis par la gêne et les regards langoureux qui se veulent aimants. Il y a encore cette couche fine, d’intimité qu’on ne veut pas dévoiler totalement, garder son jardin secret. Pourtant, son âme entière a été visitée par Ren, du plus profond de ses entrailles. Ses pensers douteurs, ses cauchemars qu’elle peint sur une toile à chaque fois qu’elle en fait. Et Ren, il essaie de les effaces à grand coup de gomme, ou déchirer la toile et bruler le reste, pour que les cauchemars ne revienne pas, jamais.

Leurs deux corps s’affalent sur le canapé, et les yeux du guitare se perdent dans les détails du plafond. Sa main aimante vient caresser le haut de son crâne, comme une menace pour ces vilains cauchemars qu’il traquerait, maintenant qu’il est là. Il écoute, attentivement, sa main se glisse sous sa chevelure pour masser avec tendresse sa nuque. « Ça a duré longtemps ? » il essaie de capter son regard maintenant, pour la rassurer, d’ailleurs, il le dit. « Je suis la maintenant. » et demain, et après demain et les autres jours qui en suive. il lève sa main à la hauteur de son front et y passe l’immensité de sa paume, son pouce et son index se rejoint ensuite pour tiré un fil imaginaire. et d’un geste lent, il tire sur ce mauvais rêve comme pour l’effacer de la mémoire de Lina. « C’est fini, ils ne reviendront pas. » un fin sourire, comme si ça marcher réellement comme ça. « Tu ne seras plus jamais seule. Je serai là. Toujours. » et il la sert un peu plus contre lui, les mauvais rêves balayer, remplacer par des nouveaux, tout beau et tout frais. « Et on sera riche, et on aura une vrai maison avec une piscine et une grande baignoire. Tu te souviens quand on rêver d’avoir une piscine quand on était enfant ? On disait qu’on la remplirait de geler pour pouvoir en manger. Et une baignoire de champagne aussi, tout ça, rien que pour nous. » une promesse qu’il fera en sorte de tenir, une futur vie qu’il fera en sorte de conquérir. Pour lui, pour eux, surtout : pour elle.
feat.  @Xu Lina

trouble est ce sentiment qui la parcourt. ne plus voir clair dans cette vie qu'elle mène ou bien qu'elle se laisse mener par les fils du destin. oublier ce passé qui lui colle bien trop profondément à la peau et avancer ou rester envahie par ces songes qui la bouffe chaque jour, chaque soir. mais lina elle avait oublié qu'elle pouvait parfois faire des pas en avant et que ces pas, elle n'avait pas besoin de les faire seule. main contre main, doigts entreliés qui touchent de leur bout l'autre. la poupée s'était ouverte à la vie ; celle qu'elle partage chaque seconde avec ren. que cette appartenance à une maison pouvait être moins effrayante qu'elle ne le pensait.   — ça s'est passé si rapidement mais ça faisait si mal... la déchirure était encore présente. mais il y a quelque chose de rassurant dans le timbre de sa voix et ça lina le savait. c'était en partie pour ça qu'elle se délivrait si facilement de ses plus grandes peurs à ren. depuis le jour 1, elle savait qu'il allait l'aider à trouver une solution. ren avait toujours les solutions à tout. d'un clignement des yeux, elle acquiesce ses paroles. ren ne ment pas. la gamine se serre encore plus contre lui et ferme les yeux le temps de se laisser transporter par cette image que l'amour lui offre. le conte prend de son enchantement et lina imagine. jusqu'où ils pourront aller ? comment ? jusque quand ? le questionnement plane mais est laissé sans réponse parce qu'elle n'était jamais très douée pour ces réponses. les souvenirs de deux enfants qui contemplaient le ciel étoilé de nuit en rêvant d'une vie autre que celle qu'on leur avait attribuée. à refaire leur histoire avec des si.   — j'y crois. une autre manière de lui dire je crois en toi. et en ces mots, elle se relève de sa position et se rapproche de ren. front contre front, elle contre lui.   — et tu penses qu'à ce moment, on sera interrompu par le chien que tu auras nommé tsuna ? ou même par quelqu'un d'autre ? et si elle se prêtait à ce jeu, c'est qu'il avait réussi à lui faire penser à autre chose que le terrible souvenir qu'elle venait de revivre.

feat. @han ren

Ses doigts retrouvent rapidement le haut de son crâne, caressent avec tendresse sa chevelure, comme pour faire disparaître les mauvais rêves. Il a envie que ça disparaisse pour toujours, Ren, ces mauvaises choses qui polluent l’esprit de sa bien aimer. C’était si dur de ne rien pouvoir faire, d’être totalement impuissant. « On va allumer un encens pour chasser les mauvais rêves. » il n’avait pas d’autre solution, pourtant, il les connaissait les terreurs nocturnes. Trop bien habituer à passer des nuits blanches pour essayer de les noyer. Ces démons qui ne dorment jamais ou vous tiennes éveiller, mais il ne sais pas comment il a réussi à les semer, dans le gros brouillard qu’est sa vie. « ça m’arrivait beaucoup avant, tu sais. mais depuis quand on est ensemble, j’arrête d’y penser. » enfant torturer à trouver refuge dans les bras de sa bien aimer, et il ne le dit pas, il le cache un peu trop, mais elle a changé sa vie et il en est reconnaissant.

Il aimerait changer la sienne aussi, rire qui s’évade entre ces lippes quand les souvenirs refont surfasse. « C’était un très bon chien, très obéissant. » Partager entre l’envie de lui demander et la peur qu’elle soit effrayer, pourtant l’idée graine dans son esprit : je veux devenir riche lina, et le seul truc que je sais faire, c’est jouer de la guitare. Mais ça veut dire que je dois monter sur scène, que je dois prendre le même chemin que toi, que vous, au risque de me brûler les ailes. Il se remet assis et la déplace dans le même mouvement, se redresse pour aller lui chercher un verre d’eau. Une clope lui aurait fait un bien fou, mais il a promis d’arrêter (pour lui faire plaisir) et puis, c’est pas mal d’argent mis de côté. En revenant, il pose le verre dans ses mains et dépose un léger baiser sur son front, avant de se fondre de nouveau à ses côtés. « Saem pense que Radio Chaos devrait accepter de passer pro. » il évite son regard, et boit une gorger d’eau, se racle un peu la gorge avant de reprendre. « Le contrat est encore léger, ce serait dans des soirées et fête privé, rémunéré pas comme ce qu’on fait d’habitude et le but serai de faire un album sous un label. » cette fois-ci il lève les yeux vers elle pour juger sa réaction. « T’en pense quoi? »
feat.  @Xu Lina