forum type réalité alternative mettant en lumière une MONARCHIE FICTIVE MODERNE située dans une corée réunifiée. rejoignez-nous à hanseong, princesse, ancien noble, majordome, rebelle démocrate ou simple citoyen en paix, où amours, complots, réputation, alliance et trahison entrent dans votre existence.
kdc ferme ses portes, mais reste accessible aux membres. la dernière maj de janvier 2022 est signée childish. encore une fois les loyalistes frappent avec les yecheon papers.childish nous offre la quatrième maj avec des couleurs festives pour attendre noël. khan johwan mène la troisième intrigue pour les loyalistes. la troisième maj violette et jaune est confectionée par childish. les démocrates mènent la deuxième intrigue avec une nuit de la culture et des rumeurs sur les royalistes. première maj automnale le 3 octobre 2021 réalisée par childish. la première intrigue met en scène l'attentat qui avait pour cible le roi. ouverture le 03 septembre 2021 avec un design signé childish.
Wei tape nerveusement les doigts sur la table, les plats qu’il a lui-même cuisinés en face de lui. Il essaie de se concentrer sur autre chose (son téléphone, la nourriture, la décoration, n’importe quoi) mais ses yeux se posent toujours sur la porte d’entrée. Lei va t-il rentrer ce soir pour respecter leur promesse de toujours dîner ensemble (ou, à défaut, de se prévenir) ? En temps normal, Wei prie pour que ce soit le cas ; ce soir, il en est moins sûr. Il tient à être honnête avec son petit-frère (enfin, honnête) pour l’inciter à être honnête avec lui aussi ; alors il ne peut pas être en couple (du moins, officiellement) sans commencer par informer Lei. Pourtant, la nervosité le grignote tandis que l’heure continue de tourner, et il se dit que, au moins, si Lei ne rentre pas pour le dîner de ce soir, ça lui fera une excuse pour reporter la discussion. Plus de temps pour savoir comment dire ces mots qu’il ne pensait plus prononcer.
Quand la porte d’entrée s’ouvre, Wei sursaute sur sa chaise ; il se sent comme face à un film d’horreur. Il a beau avoir anticipé le moment et tout fait pour être prêt, il sursaute quand même au moment du screamer. « Ah, je me demandais si tu allais rentrer ce soir ! » s’exclame-t-il comme salut, et la tension est déjà perceptible dans sa façon de parler. « Tu as passé une bonne journée ? » Moins étrange que la sienne, en tout cas.
Lei sifflotait une mélodie hasardeuse, la moto se garant dans le parking de leur villa. Il arrêta le moteur et retira son casque avant de secouer sa tête pour ébouriffer ses cheveux, passant ensuite la main à l’intérieur. Il descendit de sa moto et rangea le casque dans le coffre, sifflant de nouveau la suite de sa mélodie. Les clés tournant autour de son index, il s’approcha de la porte d’entrée et y tapa le code. La porte d’entrée s’ouvrit et la mélodie s’arrêta brusquement. Lei arrêta de faire tourner ses clés, celles-ci se logeant dans la paume de sa main. Il resta sur le palier quelques secondes, toisant du regard son frère. Il voulait parler de quelque chose. Lei claqua sa langue contre le palier en même temps qu’il commença à retirer ses chaussures, la porte se fermant derrière lui. « Ouais ouais, » répondit-il en enlevant son manteau, qu’il balança sur le canapé. Il s’affala ensuite sur la chaise en face de celle de Wei, un bras plié sur le dossier, les clés tournant de nouveau autour de son index. Lei regardait Wei d’un air un peu désintéressé, désinvolte (comme à son habitude). « Tu veux me dire quoi ? » Il avait faim et l’odeur des plats sentait bon, mais il savait que Wei n’apprécierait pas forcément qu’il soit plus concentré sur la nourriture que sur les mots qui allaient sortir de sa bouche (mais vivement qu’il finisse ce qu’il ait à lui dire pour qu’ils puissent passer à des sujets plus amusants). Après tout, Lei n’aimait pas les discussions sérieuses, mais le comportement de son frère lui indiquait qu’il n’était pas énervé contre lui (tant mieux !).
Wei pourrait être choqué par la désinvolture de Lei, mais depuis le temps, il y est habitué. Ça n’a pas toujours été le cas : quand il est venu habiter chez lui, au début, l’aîné avait du mal avec le comportement de son petit frère. Ses tenues, son attitude, sa façon de parler. Lei avait toujours été moins conforme que Wei, mais quand il l’avait quitté, il n’était pas à ce point-là. Avec le temps, il s’y est fait, à tel point qu’il trouverait davantage anormal si Lei se tenait droit, parlait correctement. « Haha, on ne peut rien te cacher » s’exclame-t-il d’abord, rire gêné, affirmation dite pour gagner du temps. Comment formuler ça ? Il ne pensait pas le dire un jour, encore moins comme ça. La veille encore, il n’imaginait pas ce qui allait se passer aujourd’hui. « Je suis… euh… » Les mots sont clairs dans sa tête mais ne franchissent pas la barrière de ses lèvres. Sa situation lui semble encore surréaliste, et le dire à haute voix rend la situation tellement vrai que c’est perturbant. Pourtant, il sait que son petit frère ne va pas supporter plus longtemps le suspens qu’il instaure, alors il essaie de se ressaisir. Il se redresse, se racle la gorge, se tortille sur sa chaise. « C’est assez bizarre de t’annoncer ça » Sourire embarrassé sur le visage, il a l’impression d’en faire des tonnes pour un truc que son frère aurait sans doute balancé dans le détour d’un couloir, sans aucune difficulté. « Je suis en couple. » Voilà, il l’a dit. Il l’a dit ? Il l’a dit. Lui-même est surpris de l’avoir dit, encore plus surpris que ce soit — officiellement, en tout cas — vrai. Son regard scrute avec attention la réaction de son frère, et témoigne de sa propre surprise d’avoir à dire de telles choses. Lui qui, hier encore, pleurait en silence sur son amour non réciproque.
Les clés tournaient toujours autour de son index dans un geste distrait, pour calmer l’hyperactif que Lei était, ayant toujours besoin de bouger ou de faire quelque chose (gamin pas bon à se conformer aux règles de la société, à rester immobile et de marbre). Au bout de la phrase de son frère, il s’attendait presque à un coming-out, vu la tension qui émanait de son frère, le stress visible à trois kilomètres sur son visage. Enfin, pensait-il, ce n’était pas trop tôt. Ça faisait déjà un bon bout de temps que Lei avait deviné que Wei n’aimait pas qu’exclusivement que les femmes, et ça le faisait un peu marrer de le voir tenter de le cacher, un peu en vain (Lei n’allait pas le juger, lui-même n’aimait pas que les femmes).
Alors quand c’était les mots « Je suis en couple » qui sortirent plutôt de la bouche de Wei, Lei écarquilla des yeux. Ses clés arrêtèrent de tourner autour de son index, Lei ne les récupérant cette fois-ci pas dans sa paume, mais pendant maladroitement dans le vide. Dîtes donc, on a brûlé des étapes, là.« Ah ouais ? » Bizarrement, Lei avait pensé qu’il ne conclurait jamais avec ce meilleur ami (il avait l’air tellement hétéro après tout, impossible qu’il aime son frère en retour). Mais bon, tant mieux pour lui ? « Grave bien, je pensais pas que tu finirais avec lui. Je pensais trop qu’il était hétéro, mea culpa. Bien joué Gege ! Qui s’est confessé en premier ? » demanda-t-il, fourrant ses clés dans la poche de son jogging et attrapant ses baguettes pour commencer à manger, comme si de rien n’était.
Accueil
