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kdc ferme ses portes, mais reste accessible aux membres. la dernière maj de janvier 2022 est signée childish. encore une fois les loyalistes frappent avec les yecheon papers.childish nous offre la quatrième maj avec des couleurs festives pour attendre noël. khan johwan mène la troisième intrigue pour les loyalistes. la troisième maj violette et jaune est confectionée par childish. les démocrates mènent la deuxième intrigue avec une nuit de la culture et des rumeurs sur les royalistes. première maj automnale le 3 octobre 2021 réalisée par childish. la première intrigue met en scène l'attentat qui avait pour cible le roi. ouverture le 03 septembre 2021 avec un design signé childish.
Le repas d’entreprise bat son plein, et Wei fait de son mieux pour s’intégrer. Ce n’est pas une tâche difficile pour lui, social comme il est, pourtant c’est toujours quelque chose qu’il redoute. Peut-être parce qu’il vient de l’étranger, peut-être parce qu’il n’arrive jamais à savoir où est sa place. Le collègue à sa droite éclate de rire, et Wei l’accompagne, même s’il a un peu oublié quel était le sujet de la conversation. Il sait qu’il a dit quelque chose de drôle mais il serait incapable de dire quoi, parce qu’il se passe tellement de chose autour de lui. Il est entouré par des collègues qu’il découvre à peine, lui qui est dans l’entreprise depuis peu de temps.
Par-dessus tout, il sent quelques regards lubriques lancés sur lui et la collègue à sa gauche. Ce n’est pas la première fois que ça arrive, et il sait que s’ils sont placés à côté, ce n’est pas un hasard. Il sait aussi que ce n’est pas elle qui l’a demandé, pas plus que lui ; il a réussi à installer un climat confortable avec tous ses collègues, mais dès qu’il est avec elle, le malaise devient palpable entre eux. Difficile d’agir normalement avec une collègue quand il sait qu’absolument tout le monde répand des rumeurs sur eux ; il se retrouve alors toujours sous pression quand elle est prêt de lui. Là encore, il ne peut pas être entièrement à l’aise, entièrement conscient de là où elle est, des mouvements qu’elle faits. Il s’assure de ne pas la toucher, de ne pas trop s’en approcher, résultat il n’arrive pas à l’oublier. C’est pour cette raison que, même au milieu de la discussion chaotique à table, de tous les gens qui parlent et qui rient, il remarque quand quelqu’un s’approche de Suji.
Il remarque cette femme qui s’approche d’elle. Il fait de son mieux pour ne pas écouter, mais elle est juste à côté, et plus il essaie de détourner son attention, plus il devient attentif. Pour s’occuper les mains, l’esprit, il reprend ses baguettes, remplit sa bouche, se met à mâcher. Il essaie de penser à autre chose, n’importe quoi — qu’est-ce qu’elle est bonne cette viande ! — et avant qu’il ne le remarque, la table entière est silencieuse. C’est d’abord ça qui le frappe, le silence soudain à table, tous les regards tournés vers Suji. Les collègues sont curieux. Au début ils n’ont pas fait attention, et comme la discussion s’attarde, ils veulent savoir : qui est cette inconnue qui accoste la nouvelle secrétaire ? Wei, au contraire, fait de son mieux pour ignorer, pour montrer son manque d’intérêt. Il continue de manger. Jusqu’à ce qu’il soit amené dans la conversation.
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elle s'est entendue soupirer quand un de ses collègues est venu lui demander si elle venait ce soir, au repas d'entreprise. question rhétorique, elle le savait déjà très bien, et, armée d'un sourire parfait, suji a répondu que, bien sur, elle le verrait au restaurant ce soir et serait ravie de lui servir un verre de soju. trainant des pieds pour suivre le troupeau, un oeil jeté sur son téléphone de temps en temps, son manque d'énergie et d'envie de rester plus de temps avec ses supérieurs clairement visible.
et ça ne manque pas, quand suji rentre, en dernière, dans le restaurant, il ne reste plus qu'une place. celle à côté de wei, et la secrétaire peut entendre quelques remarques cyniques sur ce choix forcé. elle est au courant des rumeurs qui circulent, serait peut-être idiote de ne pas en avoir eu vent, mais ne les ayant jamais réellement nié, il semblerait que ce soir soit un énième retour de baton pour elle. elle devrait être honnête, peut-être, sans envie de l'être pourtant, car cette rumeur la prévaut d'autres, et parce qu'elle aurait pu aussi tomber sur pire que wei.
les verres circulent, et suji essaye tant bien que mal de rentrer un peu dans la conversation, ne voulant pas paraître snob ou se prendre d'autres remarques sur son attitude froide. des rires forcés, des onomatopées qui coulent de sa bouche en guise de réponse, parce qu'ici, tout le monde ne parle que de soi. mais une main vient toucher son épaule, et lorsqu'elle se retourne, le sang semble s'échapper de son visage.
livide. cette femme-là ... ah, elle est toujours sublime. évidemment. c'est pour ça qu'elle craque à chaque fois qu'elle l'a voit, suji, parce qu'elle a ce charme impossible à comprendre. mais voilà, aujourd'hui, elle ne peut lui montrer son affection, son amitié, tout autre atténuation de ce qu'elle ressent pour elle. alors quand l'amie commence à parler un peu trop, suji se retrouve à l'interrompre - beaucoup trop fort - il doit y avoir méprise, mon petit-copain est juste ici.
et elle pointe wei. elle doit être folle, c'est ça.
elle le pointe, et d'un coup, toutes les conversations disparaissent. les regards curieux se tournent vers elle, puis vers wei, alors que son sang réafflue vers ses joues, et que la belle part en grommelant. suji entend quelqu'un dire qu'elle aurait pu faire les présentations, et puis un coup - et puis un "aie". alors la secrétaire se force à rire, encore une fois, se saisissant de la bouteille de soju la plus proche pour proposer de servir un verre à tout le monde, espérant ne plus être le centre de l'attention le plus rapidement possible.
Le secrétaire manque de s’étouffer au moment où le doigt est pointé sur lui. Il regrette d’avoir mis autant de chose dans sa bouche, ça l’empêche de réagir — le temps qu’il finisse de tout mâcher, la scène est déjà passée. La femme est partie, les collègues les observent, Suji sert les verres dans un espoir maladroit et évident de changer de discussion. Il a l’impression que le bon moment pour réagir est passé, qu’il est piégé dans cette situation. S’ajoute à cette impression la curiosité de savoir pourquoi elle a dit ça. Elle sait très bien que c’est faux — ils le savent tous les deux. Ils savent qu’ils ne se sont presque jamais parlés et qu’ils sont tous les deux mal-à-l’aise des rumeurs qui courent à leurs sujets.
Alors comment sont-ils arrivés là ?
Quelle que soit la réponse, il sait que c’est impossible de nier. S’il prend la parole maintenant pour dire : « c’est complètement faux, il n’y a rien entre nous », non seulement il mettrait Suji dans une situation désagréable, mais en plus il pourrait ne faire que renforcer les rumeurs. C’est comme une illusion collective : tout le monde à part eux semble voir une alchimie entre eux. Avec un décalage évident, Wei se met à rire aussi naturellement que possible, comme s’il venait de voir un sketch hilarant, et prend la parole plus fort que tout le monde : « Il est très bon ce restaurant, vous ne trouvez pas ! J’ai rarement mangé une viande aussi tendre, hahaha ! ». Bien sûr, personne n’est dupe ; sa tentative de détourner l’attention et le sujet de conversation frappe aux yeux de tout le monde.
Pourtant, l’espace d’un instant, il espère que ça va fonctionner. « Est-ce qu’on commande une portion supplémentaire ? » Sa question est accueillie par des sourires amusés, presque moqueurs. Si jusqu’à là, les regards essayaient discrètement de balayer entre lui et Suji, maintenant, plus personne n’essaie de se cacher. Suji vient de tendre la perche pour toutes les questions indiscrètes, Wei le comprend au moment même où il voit le collègue en face de lui ouvrir la bouche. À son expression, il sait déjà qu’il ne parle pas pour répondre à sa question. « Vous voyez qu’on avait raison ! » s’exclame l’homme, âgé de la quarantaine. Le sourire de Wei se crispe encore plus à l’instant où il entend l’homme reprendre la parole : « Combien de temps ça fait que vous êtes ensemble ? ». La table n’a jamais été aussi silencieuse : tout le monde est à l’affût de la réponse, comme s’ils avaient fait des paris entre eux. Le chinois, quant-à-lui, est certain de n’avoir jamais été aussi mal-à-l’aise de toute sa vie. Il offrirait son âme entière pour disparaître, devenir transparent. Tendu de la tête jusqu’aux pieds, il parvient à peine à prendre la parole, d’une voix basse : « On n’est pas ensemble ». Mais sa réponse est balayée avec aisance par celle de Suji, qui a parlé plus fort, mais qui a surtout offert la réponse qu’ils voulaient entendre.
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elle regrette immédiatement, suji, d'avoir dit ça. petit copain ? wei ? non ... non, elle voudrait rectifier son erreur, dire qu'elle a menti parce qu'elle ne connaissait pas la femme qui lui parlait (deuxième mensonge), qu'il y a tout simplement méprise. mais elle ne peut pas, sa bouche est comme collée, un simple sourire plastique plastré sur son faciès alors qu'elle sert encore plus de verres pour détourner la conversation.
c'est quand wei parle que ses épaules semblent enfin se détendre, peut-être qu'ils réussiront à se sortir de cette situation. aha, oui! la viande est vraiment bonne. tenez, directeur, reprenez un morceau. elle tend une feuille de salade avec un bout de viande et quelques légumes dans la direction de son supérieur, lui laisse s'en saisir, je pense qu'on devrait recommander du boeuf, oui ! rit-elle, visiblement toujours gênée.
elle n'ose plus dire grand chose. suji se sent coupable, soudainement, d'avoir mis wei dans cette situation, alors qu'il est innocent, contrairement à elle qui a des choses à cacher. elle lui lance un regard rapide, mais ne voit que de l'embarras sur son visage légèrement crispé. lui non plus ne supporte pas cette situation, alors. et quand les questions et les commentaires reprennent de plus belle, suji ne peut s'empêcher de soupirer.
les rumeurs n'avaient comme fondement que le fait qu'ils soient tous les deux secrétaires, et elle les a confirmé. pour quoi, au juste ? qu'est-ce qu'il va se passer, désormais ? pourquoi n'a-t-elle pas pensé aux conséquences avant d'ouvrir sa bouche ?
deux mois. c'est assez récent, vous voyez. on n'a pas encore passé la barre des cent jours, alors on voulait garder ça ... secret. on allait vous en parler quand on saurait tout les deux que c'était vraiment du sérieux, pour éviter de créer des problèmes au travail. désolée elle se lève même pour présenter physiquement ses excuses, faisant de son mieux pour paraître sincère alors qu'elle déblatère des inepties.
désolée murmure-t-elle discrètement à wei, espérant que la soirée leur donnera l'occasion de se retrouver quelques secondes en privé pour qu'elle puisse s'excuser, et lui expliquer les raisons de son mensonge.
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