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22 août, fête nationale pour fêter l'anniversaire du roi. Comme tous les ans, des festivités sont organisées dans tout le pays, cérémonies et défilés font briller les yeux du peuple, peuple riant avec le cœur apaisé. Et puis, finalement, en fin de soirée vient l'événement que tout le monde attend : les fameux feux d'artifice du vingt-deux août. Mais cette année, on n'entend que des explosions ; on ne voit pas de feux dans le ciel. La foule n'a pas le temps d'être surprise qu'elle court déjà dans tous les sens, les cris résonnant en cette nuit soudainement devenue froide. Sa Majesté n'est plus la star de la journée : la peur l'est.

Attentat dans la capitale Hanseong, le bilan de l'attaque est lourd : 43 morts et 257 blessés. Plusieurs personnes seront arrêtées pour suspicion de participation à des activités terroristes, mais aucune ne sera retenue comme coupable. Les médias font porter le chapeau sur les démocrates, ceux qui ne veulent plus d'un roi sur le trône. La méfiance contre ce parti grandit, la famille royale est prise en pitié, l'opinion publique en faveur des royalistes (tandis qu'on oublie les loyalistes, tapis dans l'ombre ; sont-ils si innocents que ça, ou a-t-on fait porter le chapeau à la mauvaise personne ?). Malgré tout, les tensions montent, certains mécontents de la protection du royaume (comment est-ce qu'on a pu laisser quelque chose comme ça arriver ?) et des manifestations commencent petit à petit à exploser dans toute la Corée...

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Les doigts se sont tous pointés vers les démocrates lorsqu'il a fallu désigner un coupable. Une réputation souillée, du jour au lendemain, par un attentat qu'ils clament ne pas avoir commis. Mais tel un serpent, le groupe démocrate se faufile partout, et réussissent à gagner suffisamment d'attention lorsque la rumeur court.

Les mots chuchotés se retrouveront dans les magazines du royaume : l'équipe du roi est la véritable coupable. C'est elle qui a manigancé l'attentat contre sa majesté, un coup de communication pour affaiblir encore plus les démocrates et les loyalistes. On raconte que la popularité du roi aurait remonté juste après, et que tout était calculé, jusqu'à la mort de ses propres sujets, sacrifiés inutilement.

Les démocrates se délestent des accusations, réussissent même à les retourner en leur faveur sans jamais n'avoir à dévoiler leurs identités. Leur blason redoré sous l'anonymat, les têtes du parti dissident décident alors d'organiser des nuits de la culture ; en apparence, ils feignent d'organiser ça pour prouver qu'ils se soucient du bien-être du peuple coréen, mais en réalité, c'est une excuse toute trouvée pour faire répandre la rumeur même à ceux qui ne sont pas impliqués en politique. Festival, marchés de produits artisanaux, expositions artistiques et ateliers attendent tous les visiteurs sur une semaine entière, et aucun d'entre eux ne repartira sans avoir entendu la rumeur.

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Quand Khan Johwan s'est exprimé, le jour-même de la fête nationale des morts, personne ne s'attendait à de telles attentions de sa part. Avenant, le frère du Roi a présenté de formelles excuses au peuple pour la négligence de sa famille lors de l'attentat. Il a par la suite promis de lever des fonds d'ici la fin du mois afin de soulager les familles des victimes des frais qui leur ont incombé depuis. Il n'a pas mangé de pointer discrètement un doigt accusateur sur son frère le Roi, s'attirant la sympathie des démocrates.

Quinze jours après, des représentants des familles des victimes étaient reçues au palais pour recevoir un généreux chèque d'un billion de wons. Lors d'un nouveau discours, Khan Johwan s'est félicité de pouvoir couvrir les frais d'obsèque de toutes les victimes, ainsi que de pouvoir monter une cellule d'aide pour les familles. Enfin, des moines et chamans seront payés pour pouvoir prier à la paix des âmes des pauvres victimes.

Depuis, plusieurs personnalités de la famille royale coréenne ainsi que des sympathisants loyalistes se sont fait entendre pour annoncer leurs dons et proposer de nouvelles aides aux familles endeuillées.

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Noël approche, les guirlandes éclairent les rues et l'esprit de Noël s'installe peu à peu. Alors que les moeurs devraient être à la charité et au partage de bons moments, les loyalistes décident de frapper fort : une grande enquête sort et dénonce les noms de grandes familles ayant recours à l'évasion fiscale.

L'article, nommé les Yecheon Papers, circule très vite sur tous les réseaux du royaume et se retrouve bien vite sur les lèvres de toutes les personnes intéressées par la politique. Les chaînes TV ne manquent pas de s'emparer de l'affaire, et en plein mois de décembre, l'esprit de Noël est balayé au profit des dénonciations. De nombreuses familles royalistes, mais aussi, à la plus grande surprise de tous, quelques familles démocrates sont dénoncées, rabaissées.

Bien entendu, les faits sont niés, mais le mal est fait : la confiance envers le roi et les royalistes en prend un coup. Les familles loyalistes, absentes des Yecheon Papers, gagnent en popularité. Au milieu de ce chaos, les démocrates restent transparents, et leur pourcentage de popularité bénéficie d'une très légère augmentation, particulièrement insignifiante.

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